Le stop, c’est cool
Après quelques semaines sans prendre aucun transport en commun (hormis une ambulance lors de mon coma) il faut se rendre à l’évidence : le stop, c’est la vie. On dit souvent que l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande vaut plus la peine car les paysages sont incroyables, mais l’île du Nord est sans conteste la championne au niveau des rencontres de locaux.
C’est trempé que je fais la rencontre de ce couple de fermiers Néo-Zélandais. Ils ont eu pitié de moi et de ma dégaine sous la pluie et se sont arrêtés au bord de la route. Très sympathiques, ils me proposent de passer la nuit chez eux et de me faire vivre une journée de leur quotidien à la ferme.

Home sweet home
Au réveil, j’ai droit à du lait fraichement tiré du matin. Le propriétaire me fait alors un tour de sa ferme en quad, avant de me montrer la traite puis l’insémination (à la main !) des vaches.

« Merci pour le lait, et désolé pour l’insémination »
Des rencontres étranges
S’en suit une série de rencontres assez spéciales. Un conducteur démarre sa voiture avec un tournevis et m’assure que c’est normal, qu’il ne l’a pas volé. OK… Un autre tient absolument, à la nuit tombée, à me montrer ses clichés d’extraterrestres pris dans son jardin. J’ai eu affaire à un fermier avec lequel je n’ai pas compris un mot tellement son accent était prononcé, et qui faisait des gros virages pour dégommer les opossums sur les côtés de la route.
Une mamie s’est arrêtée, a conduit pendant 20mn et m’a demandé de prendre le relais pendant 3h sur des routes de montagne. La vicieuse… Pour une première conduite à gauche, ça aurait pu être pire mais je l’entends parfois encore hurler à la mort quand je prenais un virage un peu trop ample à côté des ravins. Une fois, je me suis même réveillé en pensant que le chien conduisait.

Sans commentaire

Le type au tournevis. Après c’est juste une question de confiance…
Ma rencontre avec un hippie vivant dans une communauté autonome
Complètement perdu dans la pampa Néo Zélandaise, ça faisait 2h que je comptais les moutons sur une petite route. C’est une bonne activité de compter les moutons en Nouvelle Zélande car ils sont 10 fois plus nombreux que les habitants, on ne risque donc pas de tomber à court. Une vieille voiture s’arrête, et un type tout sourire me prend pour quelques kilomètres. Il m’explique alors qu’il fait partie d’une communauté de hippies qui vivent dans la forêt…
Et la je parle pas des hipsters parisiens qui bouffent du quinoa, ce mec àa a tout plaqué et est parti construire une maison au milieu des bois avec sa femme il y a 20 ans !! On sympathise et il me propose de revenir dans quelques jours pour l’aider dans son travail dans la forêt en échange de quoi il m’emmènera pêcher. Autant dire que je ne me suis pas fais prier et le temps d’aller voir la plus belle plage de Nouvelle Zélande, je le retrouvais au point de rendez vous 3 jours après.

Mon ami le hippie à l’entrée de sa forêt
Le stop, c’est vraiment le seul moyen de se retrouver dans des situations pareilles. J’ai pu vivre pendant quelques jours avec ce mec que je n’aurais jamais pu rencontrer autrement tellement nos situations sociales sont éloignées.
Il a fallu marcher 20mn dans la forêt avant d’arriver vers les premières habitations. Le hippie travaille dans l’environnement et préserve le secteur. Je l’ai aidé à porter des gros rondins pour construire des barrières et à poser des pièges pour opossums, très nocifs à la flore néo-zélandaise.
Et comme promis, on a été pêché !

Malheureusement, en bon poissard de la pêche que je suis, nous sommes rentrés bredouille…

… Et ce malgré toutes les cannes à pêche de préparées

Et dans un cadre idyllique qui plus est !
En résumé, le stop, c’est cool !
-Nicolas
Bonjour, je viens de lire votre post. Mon neveu Eloi Jean ROLLAND a disparu le 6 mars 2020 en Nouvelle-Zélande. Il s’était rendu sur la plage de Piha et là plus rien . Il a 18 ans il était en NZ pour perfectionner son anglais. Nous sommes dans l’angoisse ses parents sa soeur et nous même. À la lecture de votre post je me suis dis que peut être la communauté dont vous parlez l’aurait hébergé. Pouvez vous me dire comment rentrer en contact sachant que nous sommes en France. D’avance merci pour votre aide. Cordialement